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La rentrée du Maillon : 11 spectacles loufoques, poétiques ou politiques à découvrir à Strasbourg

1k Lectures
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☀️ Collaboration commerciale (sans droit de regard) avec Le Maillon ☀️

Rentrée atypique pour Le Maillon ! Si les annonces de saison déroulent généralement le programme jusqu’en juin, pour celle-ci, nous irons que jusqu’à décembre. Une volonté du théâtre strasbourgeois de s’adapter aux habitudes de son public, autant qu’à un besoin de vivre au plus près de ce qui agite et remue – à un instant T – la création contemporaine européenne. Regard(s) sur le monde et lentille floue, c’est le programme que nous offre Le Maillon dès ce mois-ci avec : du théâtre musical, loufoque, ou politique, du cirque et même du jeune public.

L’affiche est floue, le projet derrière, bien moins. Pour cette saison, Le Maillon (Théâtre de Strasbourg, scène européenne) « choisi[t] de préférer dans [ses] visuels le flou à la netteté », écrit, en préambule, sa directrice Barbara Engelhardt.

À l’image de ce qu’est pour son équipe « le sens de la culture » : celui « d’observer de près les choses, sans pour autant les tirer au clair, les attirer du côté des évidences trompeuses ».

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Maillon + théâtre + BIM + PAM + B!M + bistrot + patio
Le Maillon. © Laetitia Piccarreta / Document remis

Car « quel rapport avons-nous à la réalité qui nous entoure ? Comment parvenir à la lire, à s’en faire une image ? Comment, face à l’opacité du monde d’une part, aux dogmes du pragmatisme et de la performance d’autre part, ménager une place aux fictions ? Des fictions qui peuvent apaiser, faire espérer, mais qui alimentent parfois les peurs ? ».

Nouveau rythme

Pour tenter d’y répondre, Le Maillon laisse sa scène à d’autres pensées et visions sur le réel, et ouvre le(s) débat(s), en faisant friction plus que jamais, avec le monde qui l’entoure.

Et c’est en partie pour s’autoriser plus de souplesse dans sa programmation que cette dernière se crée et se dévoile pour la première fois dans un rythme semestriel. « Pour nous permettre de poser véritablement nos regards, sans présager de la suite. Une autre façon de voir. »

The Source + Maillon
« The Source ». © Paula Court / Document remis

Mais si pour le deuxième cycle – le programme dès janvier 2025 –, il faudra attendre la fin de l’année pour qu’il soit dévoilé, il y a déjà de quoi s’occuper jusqu’en décembre.

En bref : 11 spectacles dont trois en partenariat avec le festival Musica, un « Paysage » (temps consacré à un artiste : Milo Rau) et une création en résidence (celle de Nathalie Béasse), sept pays invités et plusieurs premières françaises. Présentation !

En avant, la « Musica »

On y va piano piano, et on démarre avec Musica. Le festival strasbourgeois (de musique contemporaine et musique expérimentale) entamera bientôt sa 42e saison, avec dans sa programmation : plusieurs spectacles au Maillon ! Parmi eux, trois seront en partenariat.

Tout d’abord : All right. Good night. d’Helgard Haug (sur une partition de Barbara Morgenstern), et The Source de Ted Hearne, tous deux présentés les 27 et 28 septembre.

All right. Good night. + Maillon + rimini
« All right. Good night. » © Merlin Nadj-Torma / Document remis

« All right. Good night. » : tour de (perte de) contrôle

Dans le premier (All right. Good night.), la metteuse en scène y déploie avec le collectif allemand Rimini Protokoll un récit sensible, mis en musique par le Zafraan Ensemble.

« Un texte émouvant qui résonne avec sa propre histoire » qui met en parallèle la disparition mystérieuse du vol MH370 de la Malaysia Airlines (en 2014) et celle de la mémoire de son père.

« The Source » : info/intox

Dans The Source (États-Unis), Ted Hearne nous embarque, lui, dans un « oratorio contemporain » au cœur de dossiers sensibles et confidentiels américains sur les conflits en Irak et en Afghanistan.

« Fai[sant] entendre notre rapport à l’information et au secret, à la technologie et à la guerre moderne », sont confrontés – entre autres – des documents rendus publics par Chelsea Manning en 2010 à des « échanges par chat entre la lanceuse d’alerte et celui qui la dénoncera ».

The Source + Maillon
« The Source ». © Paula Court / Document remis

En miroir aux processus d’info ou d’intox qui « malaxent notre rapport à la réalité », les voix des chanteurs/ses sur scène seront trafiquées par l’auto-tune, quand les écrans laisseront voir « visages anonymes et extraits de documents, dans un spectacle qui convoque tous les médias pour mieux nous y confronter ».

« Singing Youth » : Hongrie d'hier et d'aujourd'hui

Les 1er et 3 octobre, départ cette fois pour Budapest, à proximité de la Puskás Aréna : un « symbole du régime nationaliste de Viktor Orbán » construit sur – et à partir du béton concassé – du Népstadion (ou « Stade du Peuple »).

À ses pieds s’y dresse une statue de 1953 : Singing Youth (qui donne son nom au spectacle de Judit Böröcz, Bence György Pálinkás et Máté Szigeti).

Dans cette pièce chorale, autour d’un vestige d’un socialisme disparu qui présentait un « avenir radieux », on y mêle « chansons des premières heures du socialisme, titres pop de la Hongrie contemporaine, et emprunts à la rhétorique idéologique d’hier et d’aujourd’hui ».

Théâtre dans le théâtre : Nathalie Béasse et Milo Rau

Derrière le rideau : Nathalie Béasse

En résidence de création d’octobre à novembre au Maillon, Nathalie Béasse en livrera le fruit du 6 au 8 novembre.

S’inspirant d’une peinture de Whistler, l’artiste est partie du tissu. Celui de ses rideaux en velours colorés, qu’elle glisse d’un spectacle à l’autre. Ici pièces centrales, ils donnent leur nom à sa pièce : Velvet.

velvet+ maillon
« Velvet ». © Nathalie Béasse / Document remis

« Personnages décor », les rideaux laisseront à voir ce qu’ils dissimulent parfois : les coulisses. Avec son spectacle, la metteuse en scène cherche à faire du « théâtre dans le théâtre », dit-elle en préambule.

C’est la « machinerie qui va raconter une histoire ». À la frontière de plusieurs arts, elle espère « ouvrir d’autres portes » en nous entraînant dans une « fantasmagorie où les corps, les couleurs et les sons se répondent », nous dit-on.

Milo Rau : tragédies d'aujourd'hui

L’invité de taille de ce semestre, c’est Milo Rau, « l’une des signatures les plus originales de la mise en scène contemporaine ».

Le Maillon le met au centre de son Paysage #4 avec 10 jours consacrés à son travail, avec tout un programme décliné autour : des projections, des rencontres et discussions… et deux de ses spectacles (Du 21 novembre au 1er décembre).

Antigone in the Amazon + Maillon + milo rau
« Antigone in the Amazon ». © Kurt van der Elst / Document remis

Mais qui est Milo Rau ? Actuel directeur des Wiener Festwochen (l’historique Festival de Vienne), le metteur en scène suisse se démarque aussi par son théâtre militant « profondément humain » qui « dirige le regard sur les phénomènes d’exclusion, les crimes et les tabous d’aujourd’hui, mais aussi sur les blessures intimes et sociales ».

En convoquant les mythes antiques pour parler des tragédies d’aujourd’hui, tout en appliquant le principe de « réalisme global », son écriture aspire à changer le monde, à avancer toutes et tous ensemble.

Antigone in the Amazon + Maillon + milo rau
« Antigone in the Amazon ». © Kurt van der Elst / Document remis

Dans Antigone in the Amazon, il nous emmène « là où 10% de la population possèdent 80% du sol » : au Brésil, où le Mouvement des sans-terre (MST) tente de lutter contre une « tyrannie économique soutenue par l’État ».

Il y fait dialoguer le mythe antique d’Antigone, figure de résistance (qui préfère mourir que se soumettre) à « la brutale réalité d’un combat contemporain », « sur les lieux-même où 19 ouvriers agricoles ont été assassinés par la police militaire en 1996 ».

Sur scène, des écrans. Un élément récurrent de cette programmation 2024. Dans une société matraquée par les images, celles sélectionnées par Milo Rau nous montrent, elles aussi, ce qui n’est pas toujours donné à voir.

Toujours au moyen d’écrans, et de ponts entre la tragédie et le monde d’aujourd’hui, Medea’s Children met en regard deux drames

L’un issu d’un fait-divers datant de 2007 où, en Belgique, « une mère assassinait brutalement ses quatre filles et son fils ». L’autre : celui bien connu de « la magicienne infanticide Médée, exilée et délaissée par le héros Jason ».

Si les enfants de Médée sont réduits au silence, Milo Rau donne ici aux victimes toute leur place, en les faisant monter sur scène. Au cœur du geste : une monstration de la violence domestique, pour mieux la dénoncer.

De drôles de performances

Outre les propositions politiques, Le Maillon a su, cette saison encore, nous sélectionner de drôles d’objets scéniques.

« Sauvez vos projets (et peut-être le monde) avec la méthode itérative » : conférence spectacle « ou vice versa »

Parmi eux : Sauvez vos projets (et peut-être le monde) avec la méthode itérative, « un spectacle en forme de conférence ou vice versa » de et par Antoine Defoort (du 8 au 10 octobre).

Le titre est long mais c’est en une heure et « en éminent spécialiste du design » qu’Antoine Defoort nous parlera – non sans humour – de la « méthode itérative ». Une « pratique à la fois révolutionnaire et résolument poétique pour faire advenir nos processus de création ».

sauvez + maillon
« Sauvez vos projet ». © Antoine Defoort & Kévin Matagne & Un Robot / Document remis

« Bells and Spells » : sans dessus dessous !

Quant à Victoria Thierrée Chaplin, c’est « dans un cabinet surréaliste grand ouvert à notre curiosité » de son Bells and Spells qu’elle nous conviera, du 17 au 19 octobre.

Onirique, un peu étrange, ce curieux spectacle nous présente « une improbable cleptomane soudain débordée par tout ce qu’elle dérobe » – interprétée par Aurélia Thierrée, fille de la première. Entre danse, théâtre d’objets et magie, ce coup de cœur au charme d’antan, ravira autant les parents que les enfants (dès 10 ans).

« One Song » : performance sportive

Si on l’attend généralement dans un même registre que le spectacle précédent, Miet Warlop abandonne ses drôles de créatures-objets pour une œuvre d’un tout autre genre… Pour autant, avec One Song, Histoire(s) du Théâtre IV (les 15 et 16 novembre), l’artiste belge n’en fait pas moins à sa tête.

« Aussi inclassable que ne l’est son autrice, qui aime mettre à bas les conventions, avec humour et finesse », le spectacle est à la lisière du sport, de la musique et du théâtre. Alors qu’on sort tout juste des Jeux para’ et olympiques, Miet Warlop nous monte ici une performance sportive d’un tout nouveau style.

Le pitch ? « Encouragé(e)s par leurs fans enthousiastes, et accompagné(e)s par un pom-pom-boy dévoué à la cause du spectacle, cinq musicien(ne)s sautent, courent, marchent sur une poutre, font des étirements… à moins que ce ne soient cinq athlètes au violon, à la contrebasse, à la batterie ? »

Et sous nos yeux : une épreuve sportive inédite, à l’endurance littéralement spectaculaire.

« Reclaim » : sauvage, animal et foncièrement humain

Furieux, et plus habité encore : Reclaim de Patrick Masset (et Théâtre d’Un Jour), couronné d’un Prix Maeterlinck de la Critique du meilleur spectacle de cirque 2022-2023.

La scène comme autel d’« un cirque-cérémonial, à couper le souffle, porté par cinq circassien(ne)s virevoltant(e)s, deux violoncellistes et une chanteuse lyrique », où « se succèdent, au pied d’un totem, deuil, danse tribale et corps sauvages, jusqu’à ce que s’élève le chant, qui oppose peu à peu l’harmonie au chaos ».

Reclaim + Maillon
« Reclaim ». © Christophe Raynaud de Lage / Document remis
Reclaim + Maillon
« Reclaim ». © Christophe Raynaud de Lage / Document remis

Aussi sauvage puisse-t-il paraître, Reclaim est un spectacle familial dès 10 ans (à découvrir du 12 au 16 décembre). Car il n’y a pas d’âge pour « réapprendre notre rapport à l’autre, […] [et] se réapproprier le monde ».

« Hulul » : coucou hibou, coucou

Et puisque l’on parle famille… nous concluons cette sélection avec un spectacle adapté aux plus jeunes encore (dès 6 ans) : Hulul d’Aurélien Patouillard et Marion Duval (Primala Casse), inspiré d’un ouvrage pour enfants d’Arnold Lobel.

Un joli cadeau de Noël à leur glisser en avance (du 4 au 7 décembre), ou pour soi-même retomber en enfance. Car c’est « avec une poésie qui croise l’intime et la philosophie, [que] ce héros loufoque réenchante le monde. » Et parfois, c’est juste ce dont on a besoin.

Pour tout savoir : un speed-dating au Maillon

Envie de découvrir la programmation direct au Maillon ? Le rendez-vous est donné les 11 et 17 septembre pour plusieurs sessions de présentations de saison.

Mais pour plus d’intimité (et d’originalité), Le Maillon a imaginé pour toi un nouveau format atypique, proche du speed-dating !

L’idée ? Te laisser séduire par les coups de cœur de chaque membre de l’équipe – en t’asseyant 4 minutes auprès de chacun(e). Un moment de convivialité, avec verre offert, à partager ce vendredi à 19h ou 21h. C’est gratuit et les places partent vite : ne tarde pas.

Pas dispo ? Retrouve l’intégralité de la programmation, ici.

maillon5
© Oryane Langenbronn - Maillon / Document remis

Événement

Saison 2024(25) du Maillon : septembre à décembre

Quoi ?

Spectacles (théâtre, danse, musique, cirque, jeune public…)

Quand ?

De septembre à décembre 2024

où ?

Au Maillon (Théâtre de Strasbourg – scène européenne), 1 boulevard de Dresde, à Strasbourg

Plus d'infos ?

La programmation complète

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