Aujourd’hui, on vous propose de découvrir une nouvelle adresse familiale, qui a fait de la street food sud asiatique sa spécialité. Laos, Cambodge et Thaïlande, plusieurs influences se mélangent chez Kinyam, une nouveauté qui vient d’ouvrir à la place du restaurant grec Kalimera, au centre de la Krutenau.
Décidément, ces deux dernières années, il s’est passé quelque chose dans l’univers de la cuisine asiatique, ou plutôt « des cuisines asiatiques ». Les adresses se multiplient, proposent une cuisine davantage centrée sur la street food, et surtout : elles se « désoccidentalisent » petit à petit pour coller de plus en plus à la tradition.
Kinyam, ce nouveau restaurant d’une trentaine de couverts, dont l’inauguration s’est faite en tout début d’année, coche toutes les cases de ce nouvel engouement généralisé pour la cuisine authentique aux parfums plus prononcés.
On vous propose de faire un tour complet du propriétaire, de l’entrée au dessert, mais aussi de rencontrer la très accueillante famille qui s’anime désormais toute la semaine (samedi compris) derrière les fourneaux de sa cuisine ouverte.
Un restaurant familial pur jus (comme on en fait presque plus)
S’il est important de savoir ce que l’on mange, il est tout aussi primordial de savoir qui cuisine, et pourquoi.
Chez Kinyam (qui veut dire littéralement « manger manger »), tout est une histoire de famille et de changement de vie : un récit assez peu ordinaire pour être évoqué.
Au départ, il y a madame Toumkham Khounchamleune, une cuisinière thaïlandaise hors pair, accessoirement mère de famille, qui a toujours concocté de petits plats, à la maison et pour son travail de cheffe.
D’abord au pays, puis à Mulhouse et Colmar dans les cuisines de plusieurs restaurants, madame Khounchamleune a toujours cuisiné de manière traditionnelle, assez bien pour donner envie à son fils Mikaël Nail, de devenir chef à son tour.
À 32 ans, celui-ci avait déjà passé 12 ans dans les cuisines d’un restaurant japonais bien connu, mais l’idée d’ouvrir un jour sa propre affaire, pour suivre les pas de sa maman, le démangeait. Et en 2023, tout s’est accéléré grâce à Vichheka Phal, sa femme, qui elle aussi nourrissait des envies de changement.
Après des années à travailler en tant que comptable pour une boîte d’informatique, elle a convaincu son mari de tout plaquer pour qu’ensemble, ils ouvrent leur propre restaurant.
« On avait cette idée en tête depuis 5 ans, mais depuis quelque temps, tout devenait plus concret. Dans mon travail, la routine s’était installée, je commençais à m’ennuyer, alors j’ai convaincu Mike de passer le cap. Le plus dur, c’était de sortir de notre quotidien, de notre zone de confort, mais comme notre famille, ainsi que tous les amis que l’on recevait à la maison pour dîner nous ont motivé à leur tour, on l’a fait », nous explique celle que l’on surnomme “Vich”.
Elle-même passionnée de cuisine et de pâtisserie depuis toujours, elle forme désormais un duo complémentaire avec son mari, ou plutôt un trio, car madame Khounchamleune est également présente, et elle veille à ce que tout soit respecté scrupuleusement !
De la street food multi influences au cœur de la Krutenau
Vous l’avez compris, dans ce petit restaurant du coin de la rue, c’est la street food que l’équipe met entre quatre murs.
Comme nous le précisent Mike, d’origine laotienne et cambodgienne, et Vich, également d’origine laotienne : « On a souhaité travailler des spécialités que l’on aime le plus, en provenance de différents pays d’Asie, pour les assembler sur une seule carte courte où tout est fait maison».
Au menu, on aura par exemple les fameux sandwich pao, avec un pain fait maison cuit à la vapeur que l’on garnit de bœuf citronnelle, de poulet croustillant, de poulet satay ou de crevettes, avec une sauce maison au choix (6 sortes) et des frites de patate douce.
On retrouvera aussi à la carte les khan pad et les fameux pad thaï avec garnitures au choix, les salades (de papaye, nem cook, bobun), les fritures de poulet, le fameux Pho mijoté de la maman et des desserts comme les cookies au thé noir, au matcha ou au spéculos, le chiffon cake au pandan ou la panacotta.
Évidemment, tout est fait maison, de l’entrée au dessert, et les desserts changent d’ailleurs toutes les semaines.
Une carte courte, du frais, du fait maison, des plats traditionnels généreux et gourmands et des saveurs marquées, une cuisine et une ambiance familiale mais aussi des tarifs pas déconnants : c’est une vraie belle adresse tout en simplicité qui vient d’ouvrir à la Krutenau.
Les petits et les gros +
- Sur présentation de la carte, les étudiant(e)s ont – 10% sur leur addition (tous les jours)
- Les tarifs sont raisonnables (le menu du midi pao au choix + soft + cookie est à 15,90 €)
- La carte va à l’essentiel et c’est bon signe
- Dispo à emporter ou sur Uber Eats
- La cuisine ouverte offre une proximité avec les cheffes que l’on aime beaucoup
- On aime ce genre d’affaire familiale qui donne tout pour faire les choses bien
- Les desserts sont vraiment bons et ils changeront très souvent en fonction des envies
- On trouve la bière Angkor, pas courante sur les tables strasbourgeoises
Établissement
Kinyam
Quoi ?
Restaurant traditionnel thaïlandais / laotien / cambodgienoù ?
10 rue Sainte-Catherine 67000 StrasbourgPlus d'infos ?
Ouvert du lundi au samedi compris, midi et soir (pas de réservation à part les grands groupes)
03 88 11 94 22