Cette semaine, la rue Parmentier accueillait un petit nouveau dans la grande et belle famille de la restauration : une adresse de 360 m2 et de 60 couverts appelée sobrement Elsass.

Imaginé par Guillaume Keusch, un Alsacien expatrié depuis déjà quelques années chez nos amis parisiens, l’établissement reprend certains codes de la cuisine alsacienne traditionnelle pour l’amener dans une dimension plus gastronomique. Vous le verrez, les fans de tradi pure et dure seront déconcertés.

Pour la déco, même combat. Exit les assiettes signées Henri Loux, les colombages et les vitres en cul de bouteille. Ici, on est très loin de cette image volontairement clichée de notre bonne vieille Alsace, mais bel et bien dans un univers contemporain. 

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« Bistronomie » un mot-valise qui prend ici tout son sens

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Chez Elsass, Guillaume, ses associés et le chef Remy Lazurovitch (du Bouillon 47) ont souhaité proposer une carte courte et travaillée, en hommage à la cuisine Alsacienne.

Sur celle-ci, ils reprennent certains grands classiques des bistrots alsaciens pour les faire évoluer vers une version plus gastronomique : c’est la définition même de la “bistronomie”. 

Cassolette d’escargots, truite en gravlax, velouté de potimarron, poitrine de cochon confite, riz de veau ou faux-filet de bœuf : on a tous déjà vu ces grands classiques à la table de nos petits restos de quartier. Mais chez Elssas, au-delà de l’intitulé des plats, ces derniers sont travaillés avec plus de technique et de complexité pour ajouter une touche d’élégance et de raffinement à chaque préparation.

Un jus de viande à l’anguille fumée pour se marier avec le faux-filet maturé, de la figue rôtie, des toasts de peau de canard aux abats arrosé d’un jus de canard, un sabayon au vin jaune pour accompagner le sandre rôti… Les idées sont là, et on a sacrément envie de donner un bon coup de fourchette. 

Et bien sûr, avec l’arrivée de gibier, de poissons d’eau douce et autres bouchées à la reine, la carte va encore évoluer en fonction des saisons et des envies. 

Au niveau des tarifs, comptez de 12 à 14 € pour les entrées, de 25 à 42 € pour les plats, et de 11 à 14 € pour les desserts.

Concernant les vins, c’est simple, ils sont tous alsaciens, et les vignerons et vigneronnes de nos contrées sont mis en avant de la meilleure manière. Avec leurs vins bien sûr, mais ces artisans de la vigne se rendront également régulièrement sur place pour proposer des dégustations lors de journées ou soirées spéciales.

Une déco minimaliste et industrielle très loin de la tradition alsacienne

Puisqu’on casse les codes, autant le faire jusqu’au bout, des assiettes à la déco en passant par le design du mobilier.

Avec ce petit côté industriel qui laisse câbles et conduits apparents, et ce minimalisme 100 % assumé, on est ici dans un restaurant qui a fait le choix de se démarquer totalement de la tradition alsacienne, et là aussi c’est plutôt osé.

Canapé et chaises de designer, luminaires sur mesure, vitrail et céramique de créateur, coutellerie, verrerie : tous les détails ont été pensés et repensés pour fonctionner en harmonie, et bien sûr la notion de confort a été l’une des priorités.

Vous l’avez compris, au-delà des recettes de grands-mères réinterprétées, des vins de chez nous et de petits clins d’œil à l’Alsace dissimulés ici et là, on est loin du restaurant traditionnel et parfois, ça fait du bien.

L’équipe a souhaité prendre l’Alsace et sa sacro-sainte déco à contre-pied et il est parfois bon de casser ses habitudes pour dépoussiérer le genre. Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, cette idée de restaurant alsacien aux antipodes de ce que l’on trouve habituellement rend curieux, et tout ça donne envie d’aller s’y attabler, lors d’un prochain séjour parisien. 

En plus, des événements seront bientôt organisés sur place comme des pop-up avec des chefs du monde entier qui viendront cuisiner, et les dimanches réserveront des surprises aux convives, affaire à suivre. 

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