Chaque année, le 20 mars, un rayon vert traverse l’intérieur de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg. Il illumine ainsi le buste et le visage du Christ et ce, précisément le jour de l’équinoxe de printemps. Un phénomène astronomique quasi-mystique qui offre habituellement un bien joli spectacle, observable à 11h38 précise. Malheureusement, cette année, on ne pourra que l’imaginer, car la cathédrale sera fermée au public.
Voici un phénomène astronomique qui intrigue et qui interroge depuis sa découverte en 1972 : le fameux rayon vert de la cathédrale de Strasbourg. Cette manifestation découverte par Maurice Rosart, un ingénieur géomètre, se produit deux fois par an à heures précises et au même endroit, au cœur de notre Cathédrale. En effet, le fameux rayon vert apparaît une première fois le 20 mars pour l’équinoxe de printemps à 11h38, puis le 22 septembre pour l’équinoxe d’hiver à 11h23, deux dates de l’année durant lesquelles les heures de nuit sont égales aux heures de jour.
Une origine pas si mystérieuse que cela
Les vitraux à travers lesquels passe cette lumière verte ont été installés à la fin du XXème siècle. On peut donc imaginer que le rayon vert n’est observable que depuis ce moment-là. Depuis cette époque, le soleil frappe un carreau vert situé sur le pied de Juda (dans la partie inférieure du vitrail), et un rayon de lumière coloré apparaît alors, pile sur un buste de pierre représentant le Christ crucifié. Ce crucifix de grès représentant le fils de Dieu est situé en plein centre de ce que l’on appelle la “chaire” de Notre-Dame, une sorte de siège de pierre finement gravé d’où s’exprime généralement les évêques au sein d’une église.