Depuis que les beaux jours sont revenus un peu plus tôt que prévu, les Strasbourgeoises et les Strasbourgeois n’ont pas pu s’empêcher de flâner au soleil sur les quais et dans le centre-ville. Ils sont donc de plus en plus nombreux à prendre l’apéro entre amis au bord de l’eau ou sur les places. Mais qui dit bière vide, dit vessie pleine. Et alors que les bars et les restaurants sont fermés, il ne reste que peu d’options à celles et ceux atteints d’une envie pressante. Sérieusement, c’est vraiment la galère de faire pipi en centre-ville ?
Suite aux restrictions sanitaires, mais aussi aux basses températures de l’hiver strasbourgeois, la fréquentation des rues strasbourgeoises est loin d’avoir été élevée au cours de ces derniers mois. Mais la clémence du mois de février que l’on est allé jusqu’à appeler “canicule d’hiver” a rapidement fait changer la tendance, poussant chaque jour un peu plus les Strasbourgeois à envahir le centre-ville, pour profiter des rayons du soleil. Et à défaut de pouvoir s’installer en terrasse, les promeneurs ont dû se résoudre à s’asseoir par terre en petits groupes.
Mais après avoir fait la queue devant un commerce en attendant qu’il se vide, après avoir dégusté plusieurs bières, encore faut-il trouver un endroit pour se soulager. Comme tous les établissements prévus pour la consommation de ces breuvages, mais aussi les grands centres commerciaux comme les Halles et le Rivetoile sont fermés, il peut être difficile de trouver toilettes à sa vessie. Alors quid du pipi en centre-ville ?
Pour celles et ceux qui n’hésitent pas à considérer arbres, ruelles et autres parkings comme des sanitaires à ciel ouvert, la mauvaise surprise peut vite arriver. Car pour rappel, uriner sur la voie publique est puni d’une amende de 68 euros.
7 toilettes publiques dans le centre-ville strasbourgeois
Le centre-ville de Strasbourg compte sept toilettes publiques. Les toilettes Faubourg national, de la Place Kléber, de la place du Château, du barrage Vauban, de Saint-Guillaume sont actuellement ouvertes tous les jours, de 07h à 17h30. Quant à celles situées Boulevard de la Marne, elles sont ouvertes uniquement les mardis et samedis matins de 6h à 14h. Et enfin, celles de la place Broglie sont pour le moment fermées. Mais malgré ces espaces dédiés, de nombreux Strasbourgeois se sont plaints de toilettes publiques fermées.
Un courrier adressé à la maire de Strasbourg pour alerter sur la situation
Pour faire prendre conscience de l’urgence de la situation, la conseillère municipale et de l’Eurométropole de Strasbourg Elsa Schalck a adressé un courrier à Jeanne Barseghian le 15 février dernier. Dans la lettre, elle rappelle que les mesures sanitaires ont “fait fortement chuter le nombre de toilettes accessibles dans le centre-ville mettant dans l’embarras certaines personnes.” Mais aussi que “depuis quelques jours, des retours font état que les toilettes publiques de Strasbourg ne sont plus accessibles.” Un manque d’accès que la conseillère juge comme “difficilement acceptable” et qui mettrait surtout en difficulté les commerçants du centre-ville. Elle demande donc à ce que les toilettes soient accessibles pour tous et que la signalisation soit plus visible sur les lieux dédiés.
Des procédures de désinfections qui réduisent l’accessibilité
D’après la Ville, l’ensemble des sites de toilettes publiques du centre-ville sont ouverts. Mais si l’accessibilité est limitée ces temps-ci, c’est surtout parce que les mesures sanitaires imposent aux agents de fermer temporairement les installations afin de désinfecter les appareils sanitaires et les différents “points contact”. Une procédure obligatoire, qui entraîne la fermeture des toilettes de 10h à 10h30, de 12h à 13h, mais aussi de 16h à 16h30. La Ville précise également que ces temps de fermetures pourraient être réduits dans les prochaines semaines.
Quant à l’éventualité d’augmenter le nombre de toilettes publiques en centre-ville, le plan pluriannuel est en cours d’élaboration. Il faudra donc encore patienter pour voir si la question des toilettes publiques y figurera.
Franchement en ces temps de crise ,est ce qu’il n’y a pas plus important que d’envoyer des lettres à madame la maire pour uriner.
Je pense qu’il faudrait plutôt se soucier des sans domicile fixe qui dorme dans le froid depuis plusieurs mois.
Ceci n’empêche pas cela Monsieur. C’est un besoin naturel. Tiens. Vous pensez faire comment si vous êtes dans la même situation ?
Les SDF ne devraient pas avoir froid, puisque nous sommes en plein réchauffement climatique.
Sinon si tu fais la fête chez toi, t’a des toilettes à quelques mètres, et en plus tu évite de prendre des risques pour rien. C’est pas beau la vie ?