Si les flocons tombent sur Strasbourg en ce mois de janvier, Caritas Alsace prépare déjà l’été et recherche comme chaque année, des familles pour accueillir un enfant qui n’a pas la chance de pouvoir partir en vacances.
Pour pouvoir offrir des vacances aux enfants en situation de précarité, Caritas Alsace recherche chaque année des familles qui seraient disponibles pour accueillir un enfant durant deux semaines de vacances cet été.
C’est quoi le principe ?
Ça fait maintenant plus de 70 ans que Caritas Alsace porte l’opération Accueil Familial de Vacances. L’objectif ? Proposer à des enfants en situation de précarité de passer deux semaines de vacances au sein d’une famille alsacienne, pour changer d’air et faire de nouvelles connaissances pendant l’été. Les enfants concernés sont connus des bénévoles locaux et ont entre 6 et 11 ans.
Pour que l’opération fonctionne, il faut donc que des familles se proposent et soient volontaires pour accueillir un ou plusieurs enfants au sein du foyer. L’année dernière, une quarantaine d’enfants ont pu être accueillis au sein de 32 familles alsaciennes. Chaque année, les équipes de Caritas s’adaptent en fonction du nombre de familles qui se présentent. Plus il y a de famille, plus il y a d’enfants qui pourront partir.
Les enfants qui participent à l’opération résident en Alsace, mais Caritas a également un partenariat avec le département du Nord, afin que certains puissent venir passer des vacances en Alsace.
“Les enfants qui partent dans ce cadre, ce sont des enfants de familles qu’on connaît et qu’on accompagne à Caritas Alsace. Ces familles traversent une période de précarité et aimeraient le meilleur pour leur enfant, mais n’ont pas les moyens de partir elles-mêmes en vacances ou bien de payer une colonie de vacances. Beaucoup d’enfants ne sont jamais partis en vacances.” explique Valéria, responsable du dispositif. Pour ces enfants qui découvrent alors une nouvelle famille, un nouveau fonctionnement et une autre ville, c’est donc extrêmement enrichissant. Selon la bénévole, c’est une véritable occasion pour eux de s’épanouir et de grandir.
À quoi doivent s’attendre les familles de vacances ?
Le critère principal pour se proposer en tant que famille de vacances, c’est avant tout “qu’on ait vraiment envie d’ouvrir ses portes et qu’on soit prêt à cette rencontre nouvelle, qui des fois, nous bouleverse dans nos habitudes.” indique Valéria. Ensuite, il faut bien sûr que la famille ait la place pour accueillir. Les bénévoles ne demandent pas forcément une chambre à part pour l’enfant, mais il faut avoir suffisamment d’espace. Et puis l’objectif, c’est aussi que l’enfant puisse jouer avec d’autres enfants de son âge. Dans ce cas, soit la famille a déjà un ou plusieurs enfants, soit des cousins peuvent par exemple venir aussi, ou bien des voisins, en bref, qu’il y ait des enfants dans l’entourage de la famille. Si cette condition n’est pas remplie, Caritas Alsace proposera alors d’accueillir deux enfants.
“Ce qui est important pour nous, c’est vraiment qu’il y ait un lien qui se crée entre la famille et l’enfant. Pour la première année, on demande aux familles de rester chez elles en Alsace. Mais si la famille veut à nouveau accueillir l’enfant l’année suivante, ils peuvent partir en vacances ailleurs, si la famille de l’enfant est d’accord.” précise Valéria.
Cette année, deux périodes d’accueil sont possibles : du vendredi 9 au vendredi 23 juillet ou du vendredi 23 juillet au vendredi 6 août. Tout au long de la période de vacances, les bénévoles de Caritas Alsace restent disponibles afin de soutenir les familles : “On dit aux familles de ne pas changer leur habitude, s’ils ont l’habitude de faire des balades en nature, des jeux de société, de la cuisine, peu importe, on peut faire des activités que l’on fait déjà avec ses propres enfants.”
Des sorties communes sont d’ailleurs aussi organisées chaque année pour chaque période, au cours desquelles les familles peuvent alors se rencontrer et échanger ensemble. Ces dernières années, toutes les familles et les enfants ont ainsi pu se retrouver au Château du Haut-Koenigsbourg ou encore à l’Écomusée.