Ce lundi matin le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a pris la parole sur BMFTV et RMC afin de donner quelques-unes des orientations économiques que l’État compte prendre dans les semaines et les mois à venir. Le ministre a notamment abordé la thématique du chômage partiel, en expliquant que les aides de l’État à destination des employeurs devraient commencer à réduire dès le 1er juin. De nouvelles précisions devraient être données d’ici la fin de la semaine.
Dès le 1er juin, l’État ne prendra plus intégralement en charge le dispositif de chômage partiel destiné à soulager les employeurs durant la période de confinement. Bruno Le Maire a annoncé ce lundi sur BFMTV et RMC, qu’il y aurait une évolution des règles : “Pour les employeurs, il nous semble bon, à un moment donné de dire “écoutez, nous vous avons soutenus pendant 3 mois, l’État a payé l’intégralité des salaires, vous allez maintenant, prendre à votre charge une partie du chômage partiel.” Tout ne sera plus pris en charge, mais le ministre de l’Économie assure que la baisse se fera progressivement et que les salariés ne seront pas impactés par ce changement : “On sera à moins de 100%, mais ne vous inquiétez pas, on ne va pas passer à 50 ou 60% ! Ce sera raisonnable, ce sera progressif et ce sera annoncé le 1er juin. Les salariés, eux, ne perdront rien, c’est les employeurs qui vont devoir payer un peu plus.”
La réduction va donc concerner un bon nombre d’entreprises à l’exception des secteurs qui restent fermés et qui “n’ont pas le choix, font du chômage partiel parce qu’ils ne peuvent pas reprendre leur activité”, comme le domaine du tourisme par exemple, qui continueront quant à eux, de bénéficier d’une prise en charge intégrale. Des précisions chiffrées devraient être communiquées dans les prochains jours, par le ministre et la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
450 milliards d’aides publiques, déboursées depuis mars
Depuis le mois de mars, l’intégralité des aides publiques déboursées par l’État, que ce soit au niveau budgétaire ou bien en soutien de trésorerie s’élève à près de 450 milliards d’euros. Soit l’équivalent de 20% du Produit national brut.
Bruno Le Maire prévient, la dette se creuse et il faudra inévitablement la rembourser à un moment donné : “Il n’y a pas de dette perpétuelle, c’est une invention qui est intellectuellement séduisante, mais politiquement pas praticable.” Cependant, le temps n’est pas encore venu. Le ministre précise que la stratégie économique du gouvernement consiste à engager une relance de l’activité dans divers secteurs importants, afin de relancer la croissance à partir de laquelle il sera alors possible de commencer à rembourser la dette.
Photo de couverture : L’Épicerie Strasbourg par Bastien Pietronave @Pokaa