On le résume souvent à l’imagerie pin-up, héritée des années 50… Mais s’il entretient un univers glamour et vintage, l’effeuillage burlesque peut aussi se montrer « engagé, drôle, sexy, fou ou acrobatique, pratiqué par des femmes, des hommes ou des créatures, habillé(e)s de plumes, de strass ou de latex » comme nous le précise aussi le Strasbourg Burlesque Festival.

Une pluralité dans ses formes d’expression et ses pratiques que le festival participe à faire connaître par chez nous, depuis plusieurs années !

Publicité

Pour 2024, il nous concocte son cocktail préféré : trois soirées de shows, avec une pincée d’animations musicales et de stands, un bar à crémant, et des after-shows… En bonus : deux jours avec des workshops.

Une sixième édition qui « s’annonce haute en paillettes, réjouissances et diversités », nous dit-on, et animée par Mamzelle Viviane, maîtresse de cérémonie.

Publicité

Une programmation internationale

Si la scène locale sera bien représentée au Strasbourg Burlesque Festival, sur scène et en coulisses avec ses bénévoles (de l’asso De Strass en Strass)… L’affiche sera également internationale avec des invité(e)s francophones (France, Belgique, Suisse) ou de plus loin, comme Madame Meduse de Pologne, Claire Gatsby d’Italie, Lala L’More de Finlande et bien d’autres.

À chaque soir, sa programmation, ses artistes. Exception faite pour la tête d’affiche de cette sixième édition : la multiprimée Zyra Lee Vanity, basée à Montréal, présente sur chacune des soirées.

Mêlant savamment la culture afro-caribéenne au glamour du burlesque vintage, avec un vrai don pour le « tease », elle se distingue en nerdlesque, classique et néo-burlesque.

Elle donnera par ailleurs un atelier autour du « Hip-hop burlesque », pour t’apprendre à danser avec attitude, et à « dire « Fuck U ! » à la politique de respectabilité, à vivre sans crainte et sans pudeur, à avoir confiance et à s’amuser ».

Des ateliers pour expérimenter

On te parlait plus haut de celui de Zyra Lee Vanity, mais de nombreux workshops se tiendront les samedi 17 et dimanche 18 février pour celles et ceux qui aimeraient explorer le monde de l’effeuillage. En tout : neuf ateliers thématiques pour découvrir les coulisses d’un numéro, créer son identité, ou expérimenter sa propre sensualité.

Tara D’Arson animera par exemple un atelier « Showgirl », tout droit sorti du cabaret traditionnel français, avec plumes, talons et paillettes. Avec à la clef, savoir danser sur une « chorégraphie digne du Moulin Rouge ». Lolaloo Des Bois, quant à elle, t’aidera à développer ton teasing, et Dotty Mac Lane, ton personnage comique dans un atelier « Glumour ».

Pour faire travailler ses petites mains plutôt que ses gambettes, Yokko Chérie t’apprendra à fabriquer tes propres nippies (des cache-tétons, dans le jargon).

« Flamand rose, cœur, étoile, coquillage, moustache.. Les possibilités de création sont infinies », nous assure-t-on. L’idée ? Créer sa paire parfaite, avec à disposition : des strass, des sequins, et tout le matériel nécessaire pour briller de mille feux, sans dévoiler ses tétons !

Mais si tu n’es pas encore prêt(e) à faire tomber la veste, ni le reste… Il y a toujours les spectacles. D’ailleurs, on te le susurre ici : si tu veux te « fondre dans le décor », suis les conseils de Champagne Mademoiselle – la créatrice du festival – qui t’« invite à [t’]habiller chic et choc »… Pour une prise de risque mesurée, si tu l’oses.

Publicité