En cette période de Saint-Valentin, certain(e)s Strasbourgeois(es) optent pour les applications pour rencontrer l’amour. Fébriles, ils ou elles se présentent à leur date, ce tout premier rendez-vous où tout peut arriver… le meilleur, comme le pire ! Et le pire, c’est notamment ce qui est arrivé à cinq Strasbourgeois(es). Ils et elles nous ont raconté.
Cette année, à l’occasion de la Saint-Valentin, on a eu envie de tendre l’oreille pour écouter vos mésaventures. Manon, Sophia, Joël, Camille et Nina se sont donc replongé(e)s dans leurs souvenirs, pas toujours très romantiques, pour partager avec nous quelques histoires croustillantes… Et bien sûr, les prénoms ont tous été modifiés pour préserver l’anonymat !

Dans l'histoire de Manon, l’amour n’a pas de prix
Célibataire, Manon avait pourtant trouvé quelqu’un pour partager sa Saint-Valentin. On lui avait promis un programme surprise pour son premier rendez-vous. Parfait, elle adore ça. Mais celui-ci, elle ne l’avait clairement pas vu venir :
« C’était en février 2022, j’étais à une période où je me faisais clairement chier. Il ne se passait pas grand-chose dans ma vie sentimentale, alors je me suis mise sur une application de rencontre. Dès qu’un mec était passable, je matchais, histoire de vraiment booster mon ego.

Il y avait notamment un certain Antoine qui était sympa mais sans plus, quoi. Quelques jours passent, puis on arrive à la veille de la Saint-Valentin. De mon côté, je n’avais aucun plan. Toutes mes amies sur Strasbourg étaient en couple, et mes parents ainsi que mon frère n’étaient pas là. J’étais solo, et franchement, ça me rendait triste.
Dans la journée, ce fameux garçon me propose qu’on se voit le lendemain parce qu’il n’avait rien de prévu non plus et trouvait que c’était la date parfaite pour se rencontrer. Il me dit qu’il a une super idée d’endroit où aller. Du coup, j’accepte, intriguée. Je lui réponds : « Vas-y, tu me promets monts et merveilles, avec plaisir ! »


Il me donne rendez-vous à 19h devant le cinéma UGC Rivetoile. Je me dis qu’on va aller voir un film. Je le rejoins, on se fait la bise, et là il me sort qu’on est à plusieurs minutes de marche de l’endroit où il veut m’emmener. Sur le coup, je ne comprends vraiment pas pourquoi il m’a donné rendez-vous là, mais ok, je le suis, au moins on pourra discuter en marchant.
Au bout de quelques minutes, je lui demande où il m’emmène. Il me répond qu’on va… au restaurant universitaire d’Esplanade. Je suis hyper étonnée, je rigole nerveusement, mais lui, il a l’air tout à fait sérieux. Je suis devant le fait accompli. Et honnêtement, sur le moment, c’est tellement absurde que je décide d’en rire plutôt que de m’énerver. Si j’avais eu un vrai feeling avec lui, j’aurais pu trouver l’idée marrante. Mais le problème, c’est qu’il était super gênant.

On arrive donc au RU, et franchement, le repas était plutôt bon, c’était la bonne surprise. Par contre, Antoine n’avait aucune conversation. C’était long et j’avais hâte qu’on finisse pour rentrer chez moi. Sauf que ça ne s’est pas du tout passé comme ça !
À la fin du repas, il me propose d’aller boire un verre parce qu’il connaît un endroit super sympa. Je regarde l’heure : 21h30. Bon, je me dis pourquoi pas. Mais j’aurais dû me méfier… Après le Crous, c’était sûr que ça ne me plairait pas.
On commande une bière et cerise sur le gâteau : un match de foot passait à la télé. Clairement pas l’ambiance dont je rêvais pour un 14 février.


À un moment, mon ex-belle-sœur m’envoie un message parce qu’elle avait chopé une cystite et ne savait pas comment gérer ça. À cette époque, j’en avais déjà eu et elle le savait, donc je comprends pourquoi elle s’adresse à moi. J’ai sauté sur l’occasion et prétexté qu’il fallait que je rejoigne une amie qui avait besoin d’aide. Je suis partie… et bien sûr, je suis directement rentrée chez moi.
Je n’ai jamais revu Antoine, mais franchement, cette histoire me fait toujours beaucoup rire aujourd’hui ! »
Dans l'histoire de Sophia, il faut mettre ses baskets !
Quand un simple verre se transforme en source de stress et de confusion, c’est rarement bon signe. Sophia en a malheureusement fait l’expérience :
« C’était mon premier date avec un mec rencontré sur Tinder. On s’était matché plusieurs fois, et à chaque fois, on parlait par message pendant un moment, puis on finissait par ne plus se donner de nouvelles pendant des mois. Finalement, on est revenu l’un vers l’autre pour enfin se dire : « Cette fois, on se voit. »
Nous sommes allés dans un bar à la Petite France, mais je ne peux pas donner le nom… vous allez comprendre pourquoi !


Le date se passe super bien, il y a une bonne ambiance. On commande deux Kasteel et lui décide de prendre une tarte flambée. De mon côté, j’avais déjà mangé avant de venir. La soirée suit son cours, il a de la conversation, il me fait rire et surtout : il ressemble à ses photos de profil, donc pas de mauvaise surprise ! Le seul truc un peu bizarre, c’est qu’il répète plusieurs fois qu’il est fauché. Sur le coup, ça ne me dérange pas du tout, je suis étudiante moi aussi, donc je comprends que l’argent, c’est pas toujours ça.
Ensuite, on reste au bar au moins trois heures pour discuter. À un moment, il se fait tard, et comme j’ai cours le lendemain, je lui dis : « On va y aller. »


Avant qu’on se lève pour aller payer, il me sort : « Viens, on fait resto-basket ! » Je bugue : « Mais ça va pas la tête ? Non, pas du tout, je fais pas ça ! J’ai déjà été serveuse, je sais que parfois c’est les serveurs qui doivent payer quand ça arrive… »
J’étais choquée qu’il me propose ça. Limite, j’étais à deux doigts de m’énerver parce que c’est tellement inconcevable pour moi. Il essaie de me convaincre en disant que personne ne nous regarde, mais je reste ferme : « C’est mort ! »
Il finit par dire d’accord, on ne le fera pas. Il me rassure et propose qu’on aille fumer une clope dehors, histoire de se calmer. Je l’accompagne, et je prends mon sac avec moi parce que ma cigarette électronique était dedans. On fume devant le bar.

Au bout de deux minutes, il me regarde, rigole, et commence à partir sans rien dire. Je le rattrape direct : « Mais tu fais quoi là ? » Et lui, en souriant : « Viens, on part, je te jure ça marche. » Il n’avait donc pas lâché l’affaire.
Je m’énerve, mais je réalise que si je reste, je vais devoir payer ma boisson, la sienne et son plat. Le problème, c’est que moi non plus, à ce moment-là, je n’avais pas forcément de thunes. Et puis juste par principe, c’était hors de question. Je savais très bien qu’il ne me rembourserait pas.
J’étais trop saoulée, et à contre-cœur, je suis partie avec lui. J’ai fait la gueule tout le chemin. Je me sentais super mal, j’étais à deux doigts de faire demi-tour pour tout payer, mais ça m’énervait de devoir assumer pour nous deux. À un moment, je me suis même dit que je pourrais donner son contact au bar pour qu’il soit obligé de régler ce qu’il avait pris.

Bref, j’étais au bout de ma vie, à deux doigts de pleurer. On s’est quittés rapidement, pas de bise, juste un « au revoir » froid. Quand je suis rentrée chez moi, j’étais tellement dégoûtée de la tournure qu’avait pris la soirée. Je savais que c’était sans suite et que je ne lui écrirais plus. Sauf qu’une heure plus tard, il m’envoie ce message : « Olala, tu me tires trop vers le bas, toi, ahaha. »
Comme si c’était MON idée de faire un resto-basket. Là, je l’ai incendié par message. Je lui ai dit ses quatre vérités et j’ai coupé tout contact. À ce jour, je n’ai jamais rencontré un loser pareil et heureusement, parce que j’en garde un très mauvais souvenir. »

Dans l'histoire de Joël, bienvenue dans un remake de « Qui veut épouser mon fils ? »
Cette histoire pourrait figurer dans une comédie de boulevard, car il s’agit d’un scénario à peine croyable. Pourtant, Joël n’avait pas la moindre idée qu’il en serait le personnage principal :
« C’était il y a un an et demi. J’ai rencontré une fille sur Tinder. On a discuté pendant une semaine et on avait mutuellement envie de faire connaissance autour d’un verre.
On décide de se voir un samedi, elle m’avait dit qu’elle passait l’après-midi avec sa mère et qu’elle me rejoindrait après. On s’était donné rendez-vous au Bartholdi. Elle était supposée venir seule, évidemment.


Je m’installe à une table, commande un verre et l’attends patiemment. Tout à coup, je la vois débarquer… avec sa mère. Sur le coup, je reste sans voix. Je ne sais même pas comment réagir ni comment lui faire comprendre que j’aurais préféré qu’on reste juste à deux. Mais visiblement, elles étaient bien décidées à ce qu’on passe un moment tous les trois. Et bien sûr, je n’avais pas été prévenu.
Elles s’installent tranquillement et prennent un verre elles aussi. Puis, c’est parti pour un véritable interrogatoire. Un vrai procès ! J’ai rarement été aussi mal à l’aise de ma vie.

Honnêtement, j’ai peut-être échangé deux ou trois mots avec la fille. Mais la mère a complètement monopolisé la conversation. Sur le moment, elle enchaîne même les questions indiscrètes :
- « Quelles sont tes attentes ? »
- « Est-ce que tu gagnes assez d’argent pour subvenir aux besoins de ma fille ? »
Je suis sidéré. Complètement choqué par son culot. Et elle continue : elle précise qu’elle n’a jamais travaillé de sa vie parce qu’elle était avec un homme qui gagnait suffisamment d’argent, et qu’elle souhaite la même chose pour sa fille. À ce moment-là, je me demande carrément si ce n’est pas un coup monté pour me faire fuir tellement c’est absurde. Mais non, ça a l’air très sérieux.

Elle enchaîne : « J’espère que tu ne fais pas trop de sport, parce que ma fille aime bien que son mec soit à la maison. Il faudrait que tu t’occupes des tâches ménagères aussi. » Et bien sûr, elle précise que sa fille n’a pas besoin d’un mec qui sort trop le soir.
Puis viennent les questions classiques : « Veux-tu te marier et avoir des enfants ? » C’est vraiment pas le genre de sujet qu’on aborde lors d’un premier date. Franchement, j’avais juste envie de fuir à toute vitesse.
Au bout d’une heure interminable, j’ai réussi à m’éclipser en trouvant une excuse. Mais pour couronner le tout, j’ai dû payer les verres pour tout le monde !
Ce que je ne comprends toujours pas, c’est que la fille avait l’air de trouver cet échange totalement normal. Après ça, je ne lui ai plus vraiment parlé. Et honnêtement, maintenant, j’évite carrément les dates. Je préfère rester célibataire, ça vaut mieux ! »

Dans l'histoire de Camille, rencontre avec un mec un peu trop à l’aise
Camille n’aurait jamais pensé présenter son date à ses ami(e)s dès le premier jour, mais la vie en a décidé autrement :
« C’était il y a à peu près trois ans. J’avais rencontré un homme sur Tinder avec qui j’avais brièvement échangé. Très vite, il me propose de boire un verre au pub irlandais The Dubliners. À cette époque, j’avais envie de voir de nouvelles personnes, donc j’ai accepté, même si notre conversation par message ne m’avait pas laissé une superbe impression.
On se retrouve vers 20h, et dès que je le vois… je déchante direct. Il n’était pas du tout mon type physiquement. Il était super mince, j’avais l’impression que je pouvais le casser en deux. Mais bon, j’étais là, autant apprendre à le connaître.

On commande deux pintes de bière et on commence à se raconter nos vies. De mon côté, aucun feeling. Je trouve juste le temps long et je commence à regretter d’être venue. Je lui fais comprendre que je vais bientôt rentrer chez moi, mais il insiste pour qu’on prenne un dernier verre. Et comme je ne sais pas dire non… j’accepte.
Après une petite demi-heure, on sort enfin du bar. On commence à marcher tranquillement quand soudain, j’entends une voix derrière moi qui m’appelle. C’était une de mes amies avec son mec et trois autres copines que je connaissais. Je me retourne et leur lâche juste un « Salut ! » à haute voix. Tout à coup, l’homme que je venais de rencontrer passe devant moi et commence à claquer la bise à chacune des personnes, comme s’il était hyper important pour moi. Une de mes copines, gênée, lui demander de s’arrêter parce qu’il envahissait son espace personnel sans qu’elle n’ait rien demandé.

Moi-même, je n’avais pas fait la bise ! Un simple « Salut » suffisait largement. Ma pote me lance un regard interrogateur en voyant ma détresse. Et lui, il se met à monopoliser la conversation, hyper à l’aise, en racontant sa vie. Personne n’avait envie de lui parler, surtout en voyant ma tête effarée. Ils ont donc prétexté qu’ils étaient pressés pour écourter cette scène. J’étais sidérée par son sans-gêne et je ne comprenais pas cette envie de se mettre autant en avant.
Après ça, j’ai coupé court et ne l’ai plus jamais revu. Je me serais bien passée de ce date, mais bon… aujourd’hui, ça fait une histoire drôle à raconter entre copines ! »

Dans l'histoire de Nina, attention aux petites bêtes
Après la fin d’une longue relation, on a envie de se changer les idées et de profiter de la vie. Nina était dans cet état d’esprit lorsqu’elle a accepté de rejoindre un parfait inconnu chez lui, pour un week-end à Paris. Loin du romantisme à la française, elle vous raconte son histoire :
« Je sortais d’une longue relation compliquée et je ne savais pas trop où j’en étais. Un peu paumée, je me suis inscrite sur des applications de rencontre. C’est comme ça que j’ai sympathisé avec un mec qui habitait à Paris.
Après quelques semaines de discussions, il me propose de venir le voir un week-end. Sur un coup de tête, j’accepte. Spoiler alert : c’était une très mauvaise idée.


Je prends donc le train direction Paris, le week-end du 14 juillet 2023. Il vient me chercher à la gare de l’Est et on va chez lui… enfin, chez ses parents. Je suis fatiguée de ma journée, on discute un peu, mais le feeling n’est pas ouf. Je commence à regretter d’avoir fait tout ce trajet pour lui.
Le lendemain, je dois reconnaître qu’il avait fait des efforts. On passe une très bonne journée : il m’a fait découvrir des coins sympas, tout était bien organisé. En fin de journée, on rentre chez lui et on commence à se rapprocher. Je me sens plus à l’aise et on finit par avoir un rapport sexuel. Malheureusement, c’était douloureux pour moi. Pas du tout délicat, j’avais carrément l’impression qu’il voulait reproduire une scène de film porno. Et pour couronner le tout, ça a duré cinq minutes. D’un côté, tant mieux vu que ce n’était pas agréable, mais j’étais quand même frustrée de ce premier contact physique. Il s’est excusé en disant que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas fait l’amour, et je l’ai rassuré.


On décide de dormir dans le même lit, et le lendemain matin… surprise. Deux boutons sont apparus sur mon visage. Sur le coup, je n’y ai pas prêté attention, je me suis juste dit que c’était dû à mon manque de soin de la peau parce que j’étais dans une mauvaise période. On passe la journée ensemble, puis on rentre chez lui. Et là, rebelote. On décide de refaire l’amour, mais c’est la même galère que la veille : toujours douloureux et toujours cinq minutes chrono. Bref, à ce stade, je me fais une raison : on n’est juste pas compatibles sexuellement. Ce n’est pas grave, je rentrais chez moi le lendemain.
Mais le lendemain matin, je me réveille avec plein de boutons sur le visage. Je commence à flipper. Je checke vite fait sur Internet si ça pourrait être une piqûre d’insecte. Et là… horreur. Punaises de lit. Je suis sous le choc, mais je décide de ne rien dire. Il m’avait bien accueillie et je voulais juste rentrer chez moi et oublier ce week-end chaotique. En rassemblant mes affaires, je regarde l’état de son matelas : bingo, je fais vite le rapprochement. Je le remercie poliment pour son accueil et prends mon train retour.


Une fois chez moi, c’était opération de survie : rinçage intégral, désinfection de la valise. J’étais traumatisée. Malheureusement, j’ai décidé de ghoster ce mec parce que je ne savais pas comment aborder ce sujet avec lui. De toute façon, on n’était clairement pas compatibles. C’était ma première décision sur un coup de tête et franchement, j’ai détesté cette expérience. »
Merci à ces cinq personnes pour avoir partagé leurs mésaventures avec nous. Si les dates n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances, elles ont su en rire avec le recul. Aujourd’hui, certain(e)s ont même retrouvé l’amour.
Ps : on compte sur vous pour nous raconter vos meilleures anecdotes dans les commentaires !
Rédactrice : Tiphaine Rabolt