Du 22 au 26 janvier prochain, le plus grand rendez-vous littéraire strasbourgeois revient disperser ses mots et ses histoires au cœur de notre hiver glacé. Pendant cinq jours, auteurs/rices, journalistes, musicien(ne)s, historien(ne)s, politiques et acteurs/rices du monde des arts et de la culture se succéderont sur les scènes des Bibliothèques idéales. Ils et elles y proposeront des concerts, des rencontres, des conférences, des spectacles, des films ou des lectures musicales !
Après un événement exceptionnel autour de l’écrivain Harlan Coben, organisé en novembre dernier, quelques jours avant l’élection présidentielle américaine, les Bibliothèques idéales (BI) reviennent pour 5 jours de moments « off ».
Cette année, ce rendez-vous culturel majeur, que vous connaissez désormais par cœur, s’articulera autour de sujets comme la mémoire, l’importance de l’amitié, la liberté d’expression… Le tout autour d’un invité d’honneur, le dessinateur et illustrateur Tardi.
Comme à leur habitude, les équipes ont rassemblé de nombreuses autres personnalités qui viendront chacune évoquer des sujets forts, à leur manière, lors de 25 rencontres ! On vous propose une petite sélection de moments à ne pas rater, et 100% gratuits (sans réservation), qui auront lieu soit à la BNU (Bibliothèque nationale universitaire), soit à la Cité de la musique et de la danse.
L'amitié, la culture sous le nazisme et la littérature d'aujourd'hui
Le 22 janvier, à 18h, direction la Cité de la musique et de la danse pour partir à la rencontre de François Morel et de Valentin Morel. L’un est chroniqueur, chanteur et comédien, l’autre est auteur, et tous les deux viendront évoquer l’importance de l’amitié dans notre société où tout part (a priori) à la dérive. Ils présenteront également leur livre Dictionnaire amoureux de l’amitié chez Plon.
Le même jour, à 20h, une grande rencontre sera proposée avec Pascal Ory (de l’Académie française) et Johann Chapoutot (historien), mais aussi Philippe Olivier (musicologue), la chanteuse soprano Amélie Robins et le pianiste Aurélien Pontier.
Ensemble, parfois en musique, parfois autour d’œuvres projetées, ils et elles évoqueront un sujet aussi vaste que passionnant : la culture interdite sous le nazisme, et plus largement les persécutions menées contre les artistes dans les régimes totalitaires européens. On verra notamment que, pendant les guerres, l’art et la culture sont toujours une forme de résistance.
Le lendemain, le 23 janvier, les bénévoles accueilleront l’enseignant-chercheur, et historien, Pap Ndiaye, qui a également été ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse. Avec sa sœur, Marie Ndiaye, une grande romancière et prix Goncourt 2009 avec son livre Trois femmes puissantes, il et elle évoqueront la littérature d’aujourd’hui, lors d’une rencontre libre, dès 18h.
Rencontre avec l'illustrateur Tardi, mémoire de la Shoah et liberté de parole
Toujours le 23 janvier, dès 19h, à la Cité de la musique et de la danse, place à une grande soirée de spectacle autour de l’illustrateur Tardi (toujours 100% gratuite). Chansons, projections de dessins, lectures de textes, artistes et musicien(ne)s offriront un grand plaidoyer contre les guerres, les destructions et les massacres qu’elles génèrent au profit des industriels et des marchands d’armes. La soirée s’annonce exceptionnelle, riche, et pleine d’émotions !
Le lendemain, après une nuit de sommeil bien méritée, cap sur la BNU à 17h, pour rencontrer Annick Cojean (grand reporter au Monde et prix Albert Londres) et Annette Wieviorka, grande historienne spécialiste de la Shoah. Toutes les deux évoqueront l’histoire et la mémoire de la Shoah à travers des personnages historiques disparus, des rescapé(e)s des camps, des historien(ne)s, des hommes et femmes politiques, des écrivains, des penseurs/ses et des artistes.
Richard Malka, vous connaissez peut-être ce visage. Le 24 janvier, toujours à la BNU, l’avocat de Charlie Hebdo, également essayiste, scénariste et écrivain, viendra (entre autres) parler de son livre Après Dieu chez Stock.
Grand défenseur des droits engagé, il évoquera notamment la liberté de parole contre la religion qui enferme. Au plus proche des drames qui ont bouleversé notre pays en janvier 2015, il est une voix importante et essentielle de la liberté d’expression et du droit au blasphème en France et en Europe. Rendez-vous dès 19h !
Reportages dessinés, économie française et grande lecture musicale
Le 25 à 14h, direction la BNU pour partir à la rencontre de la dessinatrice Coco. Dans un mélange de gravité et d’humour, elle nous proposera une série de reportages dessinés (projetés) sur le thème de la condition animale. Elle retracera la situation des animaux dans nos sociétés, pour dénoncer l’exploitation et la maltraitance dont ils sont les victimes, mais aussi pour saluer les actions de celles et ceux qui luttent au quotidien pour changer la donne.
Le même soir, dans le même lieu, mais pas à la même heure (18h), les BI proposeront une rencontre avec l’essayiste et économiste Thomas Porcher, Claire Lemercier et Willy Pelletier. Tous les trois évoqueront l’économie française de manière décomplexée, notamment à travers deux livres aux noms évocateurs : La Haine des fonctionnaires (chez Amsterdam) et L’économie pour les 99% (chez Stock).
Enfin, on termine notre petite sélection du jour en musique, avec La Grande Sophie, qui viendra se produire sur la scène de la BNU le 26 janvier à partir de 15h. En adressant des lettres à une destinataire fictive, elle retracera son parcours d’artiste et de femme lors d’une grande lecture musicale. On vous conseille de faire le déplacement !
Vous avez désormais un petit échantillon de rendez-vous à ne pas manquer aux Bibliothèques idéales. Évidemment, vous êtes toutes et tous invité(e)s à participer à ces moments qui auront tous une saveur et une tonalité différente. Rendez-vous à partir du 22 janvier prochain, et pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici !
Événement
Les « Off » des Bibliothèques idéales
Quoi ?
Rencontres autour de la littérature
Quand ?
Du 22 au 26 janvier 2025
où ?
À la Bibliothèque nationale universitaire (6 place de la République) et à la Cité de la musique et de la danse (1 place Dauphine), à Strasbourg