Huit ans après Pokémon GO, Pikachu et ses amis sont de retour sur nos écrans avec Pokémon TCG Pocket. Lancée en France le 30 octobre, cette appli de collection et de combat de cartes a déjà atteint le Top 1 des téléchargements sur l’App Store. Gratuite, elle séduit à la fois les nostalgiques de la première heure et une toute nouvelle génération de joueurs/ses. À Strasbourg, cette nouvelle vague réveille une communauté de fans qui s’enthousiasme autant pour le virtuel que pour le plaisir d’ouvrir de vrais boosters.
À Strasbourg, Valentin, 26 ans, fait partie de ceux qui n’ont pas hésité une seconde à télécharger l’application Pokémon TCG Pocket dès sa sortie. « Ça faisait des mois que j’en entendais parler grâce aux trailers ! À la base, je suis un fan de Pokémon, j’ai grandi avec et j’ai commencé sur la DS. Encore hier soir, j’y jouais. »
Déjà au niveau 28 dans le jeu, il explique que l’application lui permet de continuer à collectionner et combattre des cartes sans se casser la tête : « En physique, il faut évidemment être avec quelqu’un pour jouer ou payer pour ouvrir des boosters. Avec l’appli, tout ça devient simple et gratuit. »
Sa compagne, Coralie, a elle aussi été séduite par un univers qu’elle avait un peu oublié. « Quand j’avais une dizaine d’années, j’achetais des cartes Pokémon avec mon argent de poche, mais mes parents les ont jetées. Je n’en avais pas racheté depuis très longtemps, Valentin m’y a redonné goût. »
Cette passion commune est allée jusqu’à des tatouages de leurs Pokémon préférés, et une collection impressionnante pour Valentin : plus de 4 000 euros dépensés dans des cartes physiques. Le couple ne manque jamais le rituel quotidien de l’application : « On ouvre nos boosters chaque matin et on adore découvrir nos nouvelles cartes, même si en ce moment, on tombe souvent sur les mêmes. »
« Je ne savais même pas comment ça fonctionnait avant l’application »
Mais les nostalgiques ne sont pas les seul(e)s à se laisser séduire. L’application conquiert aussi un public plus jeune, qui découvre parfois pour la première fois l’univers des cartes Pokémon. C’est le cas d’Édouard et David, deux lycéens strasbourgeois de 15 ans.
Édouard raconte : « Un ami du lycée m’a parlé de l’appli en me disant qu’elle était Top 1 sur l’App Store. J’ai voulu tester, et depuis, je suis devenu accro, j’ouvre mes packs tous les jours ! »
Contrairement à Valentin, Édouard n’avait jamais joué avec des cartes physiques avant. « Je ne savais même pas comment ça fonctionnait avant l’application. Maintenant, je sais jouer et c’est super simple. » David, lui, a été surpris de découvrir que certain(e)s de ses ami(e)s étaient eux aussi fans de Pokémon. « Depuis que l’application est sortie, tout le monde s’y met. Un jour, un pote a ouvert un booster dans la rue et a eu une super bonne carte. Il était tellement content ! »
« L’expérience tactile des cartes reste unique »
Si l’application relance la hype Pokémon, elle a aussi un effet direct sur les boutiques spécialisées. Florian, responsable de la boutique Philibert spécialisée dans les cartes à collectionner à Strasbourg, remarque un regain d’intérêt pour les cartes physiques. « Pokémon a toujours été populaire, mais l’application contribue clairement à un pic de popularité. On a plus de passage en boutique et beaucoup de questions, surtout de la part des 18-25 ans qui veulent savoir quel deck acheter pour jouer avec leurs amis. »
Selon Florian, les jeunes joueurs/ses découvrent souvent l’aspect stratégique grâce à l’application. « Ce qui change, c’est que l’aspect jeu dépasse celui de la simple collection, c’est surprenant et agréable. » Les Pokémon de la première génération, comme Dracaufeu, sont toujours aussi demandés. Par exemple, Yannick et Eva, deux fans strasbourgeois(es), n’ont pas hésité à acheter plusieurs boosters de l’édition 151, qui célèbre les Pokémon d’origine.
Yannick, qui possède une carte rare Dracaufeu, confirme : « Cette licence m’a toujours plu car je suis un collectionneur. » Philibert propose même un coffret spécial Dracaufeu avec des cartes exclusives et une figurine, vendu près de 100 euros. Une preuve que l’attrait pour le côté physique ne faiblit pas. Florian ajoute : « L’expérience tactile des cartes reste unique : l’odeur des cartes neuves, le bruit de l’emballage… Ça donne envie d’en ouvrir encore plus. »
« L’application peut tenir un paquet d’années »
Au-delà des achats, la boutique Philibert et son bar situé non loin, le Philibar, organisent régulièrement des tournois où les fans de Pokémon peuvent s’affronter. Des boosters sont en jeu, et l’événement attire un public varié, nostalgique et compétitif. Florian raconte : « Cet été, l’équipe du Philibert s’est mise à Pokémon : le jeu de cartes. Ça montre que la nostalgie est toujours présente. »
Cet engouement est renforcé par des personnalités comme Squeezie, qui a récemment organisé une ouverture de packs en live, générant des millions de vues et stimulant l’intérêt pour les cartes physiques.
Pokémon TCG Pocket ne compte pas s’arrêter là. Une mise à jour prévue prochainement permettra aux joueurs/ses d’échanger leurs cartes virtuelles, une fonctionnalité très attendue. Il y a également eu, le 17 décembre, un nouveau booster ajouté pour collecter davantage de Pokémon. Yannick, qui joue quotidiennement, s’impatiente : « Vivement qu’on puisse échanger nos cartes afin de perfectionner nos decks ! » Florian, de son côté, est convaincu que l’application a un bel avenir : « Quand on voit le nombre de Pokémon existants et les possibilités d’ajouter des extensions, l’application peut tenir un paquet d’années et c’est ce qu’on leur souhaite. »
Avec Pokémon TCG Pocket, Pikachu et ses amis montrent une fois encore qu’ils traversent les générations. Que vous soyez un(e) fan de la première heure ou un(e) novice, cette application est une porte d’entrée idéale pour (re)découvrir cet univers. Alors, prêt(e)s à ouvrir votre premier booster ?
Rédactrice : Tiphaine Rabolt
