Depuis le 13 novembre, les victimes de violences conjugales peuvent se rendre aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) pour porter plainte. Le résultat de la signature d’une convention entre les HUS, le parquet du tribunal judiciaire de Strasbourg, la direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin, le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin et l’association Viaduq 67.
« Historique. » C’est le terme employé par les Hôpitaux universitaires de Strasbourg pour qualifier la convention tout juste signée le 13 novembre dernier. En substance, celle-ci aura pour but de faciliter les dépôts de plainte des victimes de violences, notamment conjugales.
Une signature qui arrive près d’un an et demi après la création, en juin 2022, de l’Unité d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences (Unavi), qui a pu suivre neuf parcours de plaintes. Dans cet accompagnement, l’unité s’appuie sur une sage-femme coordinatrice, une psychologue clinicienne et une assistante de service social.
Porter plainte directement à l’hôpital
Intitulée “Accueil, recueil de la parole et prise en charge au sein des Hôpitaux universitaires de Strasbourg des victimes particulièrement vulnérables”, cette nouvelle convention sera supervisée par l’Unavi et permettra de faciliter le parcours de plaintes des victimes. Un système possible grâce à des liens renforcés avec les forces de l’ordre et le parquet du tribunal judiciaire de Strasbourg, tous deux signataires.
À ces deux partenaires, se rajoutent la direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin, l’association Viaduq 67, l’antenne locale de France victimes, et bien entendu les Hôpitaux universitaires de Strasbourg. Le tout, chapeauté par la procureure de la République de Strasbourg.
Ainsi, selon l’expertise des 250 soignant(e)s formé(e)s par l’Unavi et la vulnérabilité des victimes, celles-ci pourront porter plainte pour la première fois au sein même de l’hôpital. Elles se verront ensuite offrir la possibilité de démarrer une procédure judiciaire, coordonnée par l’Unavi. Un beau pas en avant vers le meilleur traitement judiciaire des violences conjugales faites aux femmes.