En décembre 2022, Noémie D’Hooge et Marin Remy ouvraient Ondine, un restaurant d’une douzaine de couverts situé dans la très charmante Petite Rue des Dentelles.

Après des années passées au restaurant Le Botaniste (entre autres), Noémie s’est associée avec Marin (passé par Zum Iseult, De:ja, Le Jardin Secret, et Frantzén à Stockholm) pour créer un restaurant très personnel, une pure création gastronomique à 4 mains installée dans un décors d’un autre temps.

Après le Comptoir à Manger et Utopie, deux restaurants que les Strasbourgeois(e)s ne sont pas près d’oublier, Ondine devrait à son tour souffler un petit vent de fraicheur, de plaisirs et de nouveauté sur la gastronomie locale.

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« Une expérience gastronomique basée sur la biodiversité locale, et exprimée à travers des influences globales »

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Dans ce petit restaurant-cocon, pas plus grand qu’une chambre de bonne (en bien plus confortable), Marin et Noémie ont crée un univers qui leur ressemble, entre décor classique à la française et petites touches d’influences nordiques, tout en élégance.

Comme un petit estaminet transformé en chalet gastronomique, on se sent bien dans cet univers fait de boiseries centenaires et de matériaux bruts.

Coiffée de fleurs fraiches et de lumières chaudes, on s’installe sur les tables nappées de blanc pour profiter d’une expérience gastronomique complète, un vrai moment de découverte culinaire, rythmé comme une chorégraphie, entre la cuisine, toute proche, et la salle qui donne sur la ruelle. Lumières, parfums, couleurs, il y a une vraie ambiance dans ce restaurant. 

Noémie, amoureuse de la cuisine végétale et de l’utilisation de fleurs, des plantes et bien sûr des légumes, et Marin, un créatif pur, fan d’épices et de mariages osés, nous en touchent quelques mots d’une seule voix :

« On s’amuse tous les deux, chacun avec notre style et notre univers, à utiliser des produits alsaciens, vosgiens ou français, et à pratiquer des techniques peu courantes, parfois inspirées des cuisines du monde, pour les cuisiner autrement. On souhaite susciter des émotions lors d’un repas qui laisse le temps à la découverte et à l’explication du produit, sans toutefois ennuyer le client. Le temps du dîner, lui, peut s’apparenter à une chorégraphie à laquelle on apporte notre petite touche de poésie, toujours avec de petites attentions qui donnent le ton. Avec toute notre curiosité, notre créativité et notre appétence pour l’approche artistique de la cuisine, on fait un lien entre l’objet, (les contenants), mais aussi l’esthétique du plat, et bien sûr : le goût, avant tout !».

Très complémentaires, Noémie et Marin travaillent en symbiose sur chaque plat, dans leur menu carte blanche, pour proposer des créations qui marient leurs deux univers, même lorsque l’un est en salle, et l’autre aux fourneaux.

Ventrèche de truite du Sparsbach au fenouil ; quatre temps à l’ail des ours et tome d’Alsace ; poitrine de cochon fermier attendrie, sauce tomate de l’été dernier et pomme de terre ; volaille fermière laquée, carotte, orange et kosho ; rhubarbe, verveine, œillets, bonbon à la cerise, financier et fraise pour le dessert…La nature est là, la curiosité des papilles est au maximum lorsque les plats arrivent, et l’envie de tout goûter monte au nez comme une bonne moutarde. (Et encore, on est loin d’avoir cité tout le menu)

Des plats, des vins des jus et des infusions issus du travail de la nature

Chez Ondine, Noémie et Martin souhaitent proposer des produits et une approche culinaire tournée vers la nature au travers de leurs plats, vous l’avez compris, mais pas seulement.

Que ce soit au niveau des jus, des infusions et des décoctions qu’ils proposent, tout est fait maison, et les créations du duo sont de vraies expérimentations qui donnent des résultats étonnants.

Queues de fraises macérées, peaux de poire caramélisées, kombucha et fermentations maison, levures travaillées en sauces, infusion de thym, persil et romain, koji (un ferment naturel), kocho (un condiment japonais), les produits de nos vergers, et les légumes de nos mamies, se marient avec l’exotisme de condiments issus du fin fond de l’Asie. 

Que l’on soit un fin gastronome, un épicurien avéré ou un simple curieux, l’expérience proposée par Ondine, qui va bien au delà de la simple cuisine, est à tenter au moins une fois, ne serait-ce que pour se forger sa propre idée. Nous, en tout cas, on y reviendra.

Les petits et les gros +

• Créative, artistique et contemporaine à la fois, l’approche de la cuisine gastronomique est réussie, et l’expérience va encore évoluer au fil des mois et des années
• Les menus du soir sont de vraies expériences, on prend le temps, on pose son téléphone, et on se laisse emporter
• Noémie et Marin nous reçoivent littéralement chez eux, dans leur cuisine, on peut les observer en train de travailler à travers la cuisine ouverte, et le rapport humain n’en est que plus intéressant
• C’est l’artisane Clara Valdes qui créé les gammes d’assiettes issues de matériaux locaux (et de nouvelles créations uniques vont arriver)
• Il y a une poésie dans le menu, on contemple, on observe, on touche et on écoute avant de déguster, et encore sur les photos, on n’en a qu’un petit aperçu
• Une vraie proposition de boissons maison sans alcool est proposée en accord avec les plats, au même titre que les accords de vins. Et une sélection de bières bouteilles d’exception va bientôt arriver

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