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Cabine de flottaison

Flotter dans l’eau salée pour se détendre : on a tenté l’expérience à Strasbourg

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Dans la course effrénée de nos journées, il est parfois difficile de prendre le temps de se poser, de faire le bilan de nos pensées et de se reposer. Mais chez Pokaa, on a voulu essayer de déconnecter nos cerveaux hyperactifs l’espace d’une heure, au sein d’une sorte de grosse baleine blanche remplie d’eau salée. Ça s’appelle Les Bulles à Flotter, et on vous raconte cette expérience pour le moins surprenante.

Lorsque l’on passe les portes des Bulles à Flotter, situé au 9 place de l’Hôpital, on se sent tout de suite plus détendu. L’atmosphère boisée, les petits canapés et les thés et tisanes disséminés çà et là mettent dans l’ambiance.

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Trois salles individuelles sont à disposition, soit autant de possibilités de poser son cerveau de citadin hyperactif, le temps d’une heure ou deux. Mais point de méditation ici ; à la place, on va flotter. On vous raconte.

Le concept : flotter pour faire du bien à notre corps et notre cerveau

Si la machine ressemble à ce que recherche indéfiniment Moby Dick, c’est en réalité un caisson d’isolation sensorielle. Les premiers ont vu le jour il y a près de 70 ans et le principe est simple : on flotte dans un caisson rempli d’eau (très) salée, dans le noir et on laisse le cerveau dériver en même temps que nos petits corps.

Très prisée des sportifs et sportives pour ses bénéfices pour la concentration, elle est notamment utilisée par Novak Djokovic avant un tournoi à Paris, comme Roland Garros ou Bercy. En France, le premier centre a ouvert près de Bastille à Paris. Depuis, cinq autres centres ont émergé : un autre à Paris, un à Bruxelles, un à Lille, un à Bordeaux… et donc un à Strasbourg.

Derrière le projet strasbourgeois se trouve Geoffrey. Ingénieur agronome de formation, il laisse derrière lui ses 10 années d’expérience en tant que responsable commercial, son rythme de vie décousu et son incapacité à décrocher. Après une séance de flottaison à Paris, c’est décidé, il a envie d’ouvrir son centre.

« Avec le covid, le télétravail, il était parfois difficile de trouver une limite entre travail et vie perso. Donc quand j’ai testé le caisson, ça m’a fait énormément de bien et ça m’a amené quelque chose que j’avais du mal à trouver ». Après cinq années de patience à monter le projet, il accueille désormais depuis 4 mois les Strasbourgeois(es) qui ont envie de déconnecter.

Cabine de flottaison
© Bastien Pietronave/Pokaa

La mise en abyme

Alors comment cela se passe concrètement ? Après avoir poussé les portes des Bulles à Flotter, on s’installe dans le canapé, pendant que Geoffrey nous présente la séance. Il nous pose plusieurs questions d’ordre médical : si l’on a fait des tatouages récemment, si l’on n’a pas de contre-indication à se baigner dans de l’eau de mer…

Il faut dire que l’eau de la baignade du jour est cinq fois plus salée que la mer Morte, selon leur site internet. Ensuite, tel un DJ de mariage, il nous faut choisir la musique parfaite pour mettre de l’ambiance dans notre salle. Celle-ci nous accompagnera dans les cinq premières minutes, puis à la fin, pour nous faire revenir sur terre.

Sur les trois personnes présentes ce jour-là, deux choisissent « Oiseaux tropicaux et vent dans les arbres », Pokaa oblige, et la dernière reste dans le thème des baleines, et de Gojira, en prenant « Chants de baleines ». Une fois la sélection effectuée, on visionne une vidéo d’un peu plus de 5 minutes, nous expliquant que la flottaison est plus confortable nu(e) – ce n’est pas obligatoire, ndlr -, les positions les plus agréables pour flotter et que l’eau est filtrée une fois que l’on a terminé.

Désormais, on est prêts. On rentre chacun dans notre salle, on prend une petite douche et il est temps de mettre les téléphones en mode avion pour déconnecter le temps d’une heure.

visionnage vidéo cabine de flottaison
Une concentration optimale. © Bastien Pietronave/Pokaa

L’expérience : dur dur de déconnecter le cerveau

Une fois déshabillé et dans la bulle, accompagné de notre petite musique, il faut un petit temps d’adaptation avant de se laisser aller. Pour se mettre en condition, on peut tout simplement s’amuser du côté ludique de la situation ; après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on est au sein d’une bulle géante.

On peut se pousser de bout en bout de la bulle, et jouer avec les lumière, dans une ambiance disco qui n’est pas pour déplaire. Et, en plus, l’eau salée a une texture un peu visqueuse ; on n’aura sans doute jamais la peau aussi douce que dans le moment présent.

Et en parlant de moment présent, c’est un vrai exercice que de laisser le cerveau de côté. Geoffrey a conseillé de se concentrer sur la musique inaugurale, afin de se donner un point d’ancrage. On ne va pas se mentir : au départ, on pense à tout ce que l’on a à faire, aux courses, aux articles à écrire ou si on a bien fermé la porte de l’appartement. Petit à petit néanmoins, le cerveau résiste moins. Et il est bien aidé par l’extinction des lumières.

Cabine de flottaison
© Phil Offenbroich/Pokaa

C’est à ce moment-là qu’intervient le point claustrophobie. Forcément, l’idée de se retrouver enfermé dans une bulle pour flotter n’est pas agréable pour tout le monde. Néanmoins, contrairement à un ascenseur, on n’est jamais réellement enfermé. La porte n’est pas bloquée, s’ouvre à tout moment et, si l’on souhaite qu’elle soit tout le temps entrouverte, c’est possible en calant la porte avec la petite frite présente à l’intérieur de la bulle.

On peut même laisser les lumières allumées. Comme l’explique Geoffrey : « On reste maître de son environnement, on y va à son rythme ». Point terminé, reprenons la déconnexion.

Dans le noir, nos muscles se détendent et notre cerveau commence à suivre un cours qu’on ne contrôle pas. On dérive, on dérive et à un moment, on arrive même à comprendre ce que Calogero ressentait en apesanteur. Dans notre propre bulle spatiale, on perd peu à peu la notion du temps et on se sent franchement bien.

Même si, pour votre serviteur, ce chouette état de détente ne dure pas longtemps, le cerveau revenant rappeler qu’il y a un article à écrire. Néanmoins, la flottaison reste agréable et au moment précis où je me dis « ça commence à être un peu long », la musique revient, sonnant la fin de l’expérience. 

Cabine de flottaison
© Phil Offenbroich/Pokaa

Le débrief : l’équivalent d’une journée de spa

Clairement, le retour à la réalité arrive comme un petit choc, et même une petite déception. Une fois douchés, on se retrouve tous pour boire une petite tisane ou un café, pour ceux qui souhaitent redémarrer leur journée avec un peu d’énergie. En effet, en une heure, on a eu l’impression d’avoir passé une journée entière au spa.

Alors que mes deux collègues étaient les plus sceptiques en arrivant, ce sont finalement ceux qui ont le plus réussi à déconnecter, et donc à apprécier. L’un s’est retrouvé à penser à des trucs très personnels, ce qui ne lui était plus arrivé depuis un bail. L’autre s’est tout de suite endormi et est sorti complètement détendu. Quant à moi, impossible de laisser complètement le cerveau de côté, mais c’est plutôt de ma faute ; après tout, difficile de le faire quand on réfléchit déjà à ce que l’on va écrire sur le sujet.

Debrief cabine de flottaison
La détente. © Bastien Pietronave/Pokaa

Néanmoins, comme le dit Geoffrey, tout le monde peut trouver quelque chose dans cette expérience : « La bulle c’est un outil, qui va t’amener un support. Ensuite, c’est à nous de décider de ce qu’on veut en faire ». L’accompagnement de Geoffrey a d’ailleurs été très important : tout en écoute et en patience, il nous a bien renseignés et mis à l’aise avant d’entrer dans la bulle, une expérience toujours un peu insolite – et donc parfois effrayante.

C’est donc requinqués et prêts à affronter la journée qu’on ressort dans le monde extérieur, profitant encore pendant quelques heures, voire plusieurs jours, de la sensation découverte au sein de la bulle. Pour la déconnexion du cerveau en revanche, il faudra sans doute encore quelques séances.

Établissement

Les Bulles à Flotter

Quoi ?

Centre de flottaison dans un caisson d'isolation sensorielle

où ?

9 place de l'Hôpital, 67000 Strasbourg

Plus d'infos ?

Ouvert tous les jours de 9h à 22h30

09 81 46 70 40

Tarifs : 70 € pour une personne. 65 € la séance découverte, 49 € pour les étudiant(e)s et demandeurs/euses d’emploi. Abonnement mensuel à 49 €/mois, avec une séance par mois.

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Site internet

Extérieur bulles à flotter
© Nicolas Kaspar/Pokaa

Article soutenu mais non relu par Les Bulles à Flotter.

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