Après un sondage sur vos photographes strasbourgeois préférés lancé il y a quelques semaines sur Instagram, vous aviez été très nombreux à nous répondre. Un grand merci à vous. Parmi vos coups de cœur, quelques nouveaux talents – dont nous n’avions pas encore parlé – nous ont aussi tapé dans l’œil. Aujourd’hui, parlons un peu de : Charlène Hfr.
Un jeune talent à suivre
Un univers mélancolique, empreint d’une presque-nostalgie qui surprend au vu de la jeunesse de ses modèles plongés dans des ambiances colorées singulières : voilà qui pourrait résumer le travail de Charlène Hfr. A seulement 19 ans, la jeune femme fait déjà preuve dans ses photos d’une patte bien à elle. Un talent à suivre.
Cette Bas-Rhinoise, à Strasbourg (qui lui sert régulièrement de décor) depuis 2 ans pour ses études, a pourtant commencé son compte Instagram « un peu par hasard ». Au début, pour partager « juste des photos de [ses] copains, de [ses] voyages, de [sa] vie quotidienne : un peu tout, un peu [elle], quoi ». Un album souvenirs suivi, à ce jour, par déjà 2200 followers.
Après seulement 3-4 ans de pratique photographique, et déjà remarquée par la communauté Instagram, elle est en voie de professionnalisation et répond déjà à des commandes de boîtes privées et de particuliers. « C’est fou », lâche-t-elle, un peu candide.
Une innocence que l’on retrouve dans les visages de ses jeunes modèles qui, pour beaucoup, sont ses potes qu’elle voit comme ses principales sources d’inspiration depuis ses débuts.
Cherchant toujours à créer l’harmonie entre un lieu et un modèle, et à transmettre des émotions, elle déclare vouloir « mettre de l’humain dans ce qu'[elle] fait ». Qu’elle soit « inspirée par un objet ou un lieu, [elle] pense toujours la photo avec un modèle qui embellit selon [elle] les choses ».
Ok, boomer
On lui dit régulièrement que ses photos ont « quelque chose de mélancolique », bien qu’elle ne le cherche pas. Elle m’avoue que cela doit avoir à voir avec sa personnalité, qui elle, l’est. « Mais quel photographe ne l’est pas ? », s’interroge-t-elle.
La nostalgie, on la retrouve dans les tons de ses photos. Couleurs, texture. On croirait, en déroulant son fil Insta, plonger dans l’album photo de nos parents. Pourtant pas d’argentique. Mais Charlène a beau travailler avec du numérique, « parce qu'[elle] se sen[t] plus libre », elle « rajoute quand même du grain », pour la texture que cela donne, et « pour rester dans un mood nostalgique ». Elle aimerait d’ailleurs aller plus loin en collaborant avec une friperie ou un styliste pour « manier à fond tous les aspects de [sa] photo ».
En attendant de la voir accrochée dans la ville, file sur son compte. Ceci est une invitation. Celle de se perdre dans le spleen poétique d’une millenial qui a déjà tout d’une grande.
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Charlène Hfr
Instagram
Crédits des photos de l’article : Charlène Hfr
>> Fanny SORIANO <<