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Sensualité : rencontre avec Chill, le photographe dans l’intimité des Strasbourgeoises

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Chill. Derrière ce pseudo, se cache un photographe talentueux qui pose sur les corps nus, divers et variés, des Strasbourgeoises un regard doux. Un mec humble et bienveillant, d’une sympathie qui se ressent jusque dans sa voix, ses mots, mais surtout ses photos. Naturelles et belles, comme ses modèles.

Et si ce nom t’est familier, peut-être fais-tu partie des 25 000 curieux qui ont découvert son portrait publié en mai 2014. Un des premiers articles photo de Pokaa. Histoire de réchauffer les cœurs des plus frileux, petite mise au point avec le photographe : sur son travail, et son regard sur la photo de nu, en 2020. Tout en décontraction, comme son pseudo.

Salut Chill.
Ce n’est pas la première fois que tu te retrouves sur Pokaa. Mais pour les nouveaux, peux-tu te présenter ? Et nous parler de ton travail photographique ?

Je m’appelle Chill, et je suis un photographe amateur et indépendant strasbourgeois de 33 ans, passionné par les prises intimistes, douces et naturelles. Je travaille principalement en numérique mais aussi de plus en plus en argentique depuis ces deux/trois dernières années.

J’essaie de mettre en avant la beauté anodine que peuvent présenter certaines situations de la vie de tous les jours, ainsi que l’esthétisme subjectif et détaillé des corps et des personnes évoluant naturellement dans leur propre environnement. 

Dès les premiers jours où je me suis laissé tenter par la photographie, j’ai rapidement été attiré par la recherche des détails, les cadrages proches et la mise en avant de ce qui accrochait mon regard. Le tout dans une atmosphère unique, une confiance et un respect mutuel qui se mettent naturellement en place au fil de la séance.

Que peux-tu dire de ton parcours depuis le premier article ?

Depuis 2014, mon projet photo a continué son paisible chemin. J’ai rencontré beaucoup de nouvelles personnes très inspirantes, motivées et intéressées par ma vision photographique. Tout en continuant aussi à retravailler avec des connaissances et des amies de longue date. De mon point de vue personnel et subjectif, je suis satisfait de ce que j’ai réussi à faire depuis. J’ai toujours l’impression (et l’envie) d’avancer, de découvrir des choses, d’en corriger d’autres. Tranquillement. Et ça me suffit amplement pour rester serein dans mon travail.

Et côté travail, comment choisis-tu les modèles avec qui tu collabores, ce qui te plaît chez elles ?

Je cherche avant tout le naturel. Je n’ai aucun critère de sélection, quels qu’ils puissent être. Je travaille avec toutes les personnes intéressées par mon projet photo et désirant collaborer avec moi. Je ne démarche pas ni ne choisis mes modèles. Je réponds simplement aux personnes qui prennent le temps de me contacter, et qui pour la plupart n’ont généralement jamais ou très peu posé. Je les rencontre ensuite autour d’un verre dans un des nombreux bars cool de Strasbourg et nous faisons connaissance. J’ai toujours procédé ainsi, et je trouve ça normal et humain.

Et c’est toujours un réel plaisir que de rencontrer de nouvelles personnes, écouter leurs motivations, leur cheminement et leur propre histoire. Je m’estime chanceux d’avoir pu jusqu’à présent les croiser et d’avoir partagé ces après-midi créatifs à créer quelque chose de singulier avec elles. Durant quelques heures ou depuis plusieurs années.

Et comment se met en place une séance ?

Nous décidons du lieu généralement lors de notre rencontre. Quand c’est possible : faire les photos chez la modèle est ce que je préfère. C’est son environnement. Un cadre qu’elle connaît et qu’elle contrôle. Si cela n’est pas possible, nous cherchons autour de nous, ou la séance se fera chez moi et Mitch… mon chat.

D’ici la séance, je cherche quelques idées de base, que je suivrai ou non, mais les idées viennent la majeure partie du temps spontanément et naturellement. Au vu des expressions, de l’attitude de la modèle et de ce qu’elle dégage. Subjectivité, toujours. C’est clairement un travail à deux, constitué de différents degrés d’improvisation.

Comment sont accueillies tes photos ?

Je fais des photos avant tout pour mon modèle et moi : que nous ayons ce sentiment plaisant d’avoir créé quelque chose qui nous plaît et qui nous parle. Je choisis ensuite de les partager sur les réseaux (principalement Twitter, Flickr et Instagram). Elles sont généralement bien reçues, beaucoup de retours, de partages. C’est évidemment motivant et plaisant de voir que ma manière d’approcher la photo et le nu puissent parler à d’autres. Et c’est grâce à cette “audience” (que je salue et remercie pour son soutien spontané ou de longue date) que mes photos se propagent, et que mon travail arrive aux yeux de personnes qui justement souhaite y participer.

Il y a aussi bien évidemment des choses plus négatives. Nombreux sont ceux pensant que les photos leur sont destinées, que la nudité leur est due. Ne pas aimer mes photos est une chose, ça ne m’empêchera de pas de continuer à en faire. Mais critiquer ou manquer de respect envers la modèle (par un commentaire déplacé, mysogine, toxique, etc.) qui a donné de son temps, de son énergie et de sa confiance en est une autre. J’ai pris l’habitude de ne rien laisser passer, de soutenir autant que possible les personnes avec qui je travaille et d’afficher les éventuels détracteurs.

Justement, tu parles de réseaux sociaux… Comment vois-tu la pratique du nu en 2020 ?

Le nu et ses formes de représentations existent depuis “toujours”. Il est libre, universel et intemporel (ce qui me fascine). Au fil des époques et des sociétés traversées, le nu et les corps ont été en grande partie contrôlés ou standardisés. Mais l’expansion du web et surtout des réseaux sociaux a permis aux différents acteurs de ce mouvement de se le réapproprier pleinement.

Depuis, on assiste à une constante évolution et libération des corps, et je trouve cela très positif et plein d’une énergie dont nous avons tous besoin. Cette explosion est d’autant plus paradoxale à l’heure où certains réseaux sociaux (anti-artistiques) durcissent le ton et appliquent une censure de plus en plus rude et inégalitaire : Instagram et Facebook en “téton” de liste, sans oublier de rappeler le “NSFW ban” que Tumblr a soudainement mis en place fin 2018.

Mais je reste confiant, car ce sont juste des pages virtuelles, qui n’empêcheront jamais les gens de s’exprimer, s’épanouir et laisser libre cours à leurs envies créatrices.

En parlant d’envies créatrices : quelle est ton actu ? Des expos, des publications ?

Ma dernière exposition remonte au 9 février 2019, à l’Usine (anciennement située Place des Orphelins), et je n’en ai pas d’autres prévues. Je ne suis pas très accoutumé des expositions. J’ai eu la chance d’animer une conférence au Salon de la Photo de l’année dernière [ndlr : à Paris], dans le corner tenu par le collectif Dans Ta Cuve, pour y présenter mon travail et insister sur ma démarche liée à la photographie argentique. C’était absolument génial, et je les remercie encore.

Sinon, il y a un projet d’une publication limitée, avec l’aide et la collaboration d’une amie et artiste, qui est en cours et qui devrait se concrétiser cette année. Je n’en dis pas plus !


Si après avoir découvert son travail, tu veux te laisser tenter par l’aventure photo sous l’œil d’un photographe averti et bienveillant, n’hésite pas à le contacter.
Trop timide ou juste curieux ? Don’t worry, contente-toi de suivre son actu… Pas la peine de se prendre la tête : This is super Chill.


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Crédits photo : Chill

>>Fanny SORIANO<<

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