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« C’est quoi mon problème ? » : courrier du cœur d’une génération de Strasbourgeois

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> Pour découvrir le Courrier du coeur #1, c’est par là <

Bien loin de me prétendre le Carrie Bradshaw strasbourgeois, j’ai pourtant décidé d’aborder aujourd’hui un thème qui lui était cher. Celui des relations humaines. Et plus précisément, les relations amoureuses. Mais pas de celles qui marchent et qui sont faciles. Celles qui se cassent la gueule. Celles de mes potes et de moi-même… Je sais on vous fait déjà rêver. Je n’ai pas fait d’études de sociologie, ni d’anthropologie mais j’ai 31 ans et la plupart de mes ami(e)s strasbourgeois sortent souvent une phrase quand il s’agit d’amour : « Pourquoi on n’y arrive pas ? Tu ne crois pas que notre génération à un problème ? »

On est quelques uns à avoir un peu (même beaucoup) de mal à se caser. A se dire qu’on ne veut pas de cette vie conventionnelle qu’avaient choisi nos parents. Mais finalement, à 30 ans, on voudrait bien l’avoir un peu quand même. Et c’est bien parce qu’on est nombreux à se poser les mêmes questions, que j’ai décidé d’écrire cet article. L’objectif n’est pas de prétendre avoir la science infuse sur les relations amoureuses, mais juste de donner la parole à des strasbourgeois (qui ont souhaité resté anonymes) qui, comme vous et moi, vivent avec leurs hauts et leurs bas. Parce que je pense que ça te fera peut-être du bien, et même beaucoup de bien, de te rendre compte que tu n’es pas le/la seul(e) à te demander entre deux épisodes du soir sur Netflix, « c’est quoi mon problème ? ».


Courrier du coeur #2

“Juste une pause” : Mathilda ou l’angoisse de la routine

Mathilda a vécu une histoire qui parlera a beaucoup d’entre vous…
“J’ai rencontré Sasha à la sortie de l’adolescence. C’était mon premier et j’étais sa première. Notre histoire était belle et nous n’avons pas connu de difficulté majeure durant nos 10 premières années de relation. Entre nous, il y avait une belle complicité et quelque chose qui fait que l’autre est ton partenaire, ta personne de confiance, celui qui est toujours la pour aider et te soutenir. Aux yeux de tous, on formait un duo, c’était Sasha et Mathilda, indissociable. Mais après 10 ans de relation, quelque chose de bien compliqué à gérer s’était mis en place tout doucement : la routine.”

La routine c’est ce truc qui fait qu’on se sent bien mais en même temps qui nous donne l’impression de ne plus vivre grand-chose de bien excitant. C’est compliqué de s’en contenter quand on n’a pas encore 30 ans (et sans doute difficile de s’en satisfaire tout au long de sa vie finalement). Moins d’attention l’un pour l’autre, moins de moment d’affection, moins de partage, moins de points communs, et de plus en plus de distance. Tout ça se met en place doucement mais génère de nouvelles tentations et surtout des remises en question. Quand on partage sa vie avec la seule personne avec qui on a connu l’expérience du sexe, une grande question nous ronge : Ça serait comment avec un/une autre ?

« Juste un break. »

“Après plusieurs tentatives infructueuses pour faire repartir notre histoire, j’ai décidé de faire un « break ». Sasha, qui ne s’y attendait pas, a prit une claque quand je lui ai annoncé. Mais puisque j’avais pris une décision, il n’avait pas vraiment le choix, il m’a dit qu’il m’attendrait et qu’il acceptait le fait que j’avais besoin de recul et d’un temps pour moi, seule.

“If the hurt comes, so will the happiness. Be patient” – Mathilda

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, Sasha n’a pas chercher à me retenir ou à me reconquérir, il s’est retiré et est resté distant et silencieux. Durant cette période, j’ai beaucoup profiter de mon « demi-célibat » pour vivre de nouvelles expériences. Je sortais, je faisais la fête et j’ai rencontré beaucoup de nouvelles personnes.

La distance se mettait en place et personne ne cherchait vraiment à sauver le couple. Après quelques temps, c’est moi qui suis revenu vers lui. Ça a été le début d’une période très difficile pour moi, un long moment d’indécision pour lui. Je voulais redémarrer notre histoire sur de nouvelles bases et aller de l’avant. Sasha, lui, ne savait pas. C’était à son tour d’avoir besoin de temps. Je lui ai donné.

Mais aussi classiquement que dans un film, il s’est rapproché d’une autre fille. Une amie de notre couple… Sasha me l’a dit et il m’a demandé toujours plus de temps. Il me disait qu’il ne voulait pas se tromper et mal faire les choses. Finalement, je crois que c’est cette attente qui m’a fait le plus de mal, cette absence de décision, cet espoir qui ne me lâchait pas.

Après des mois qui ont semblé être des années, Sasha a décider de ne pas recommencer avec moi et de se lancer dans sa nouvelle histoire. Tout s’est effondré pour moi et rien n’était fait pour m’aider. Au-delà d’une histoire d’amour, c’était une vie sociale tout entière construite à deux qui s’effondrait. On se croisait souvent, on partageait les soirées et les potes. Je les voyait ensemble, eux qui semblent être heureux et amoureux… Je m’imaginais que Sasha faisait avec elle tout ce qu’il ne faisait pas avec moi. Que toutes les envies et attentes que j’avais lorsqu’on était ensemble, se réalisaient maintenant avec une autre.”

Mathilda ressemble à beaucoup de gens de notre génération. Ces histoires sont ce qu’on appelle aujourd’hui nos valises ou nos boulets. Grâce à elles, nous sommes plus adultes, plus fort et moins naïfs. A cause d’elles, nous sommes plus compliqués, plus exigeants et parfois un peu résignés.

“Aujourd’hui, j’avance, je franchis des étapes et j’essaie de ne pas me retourner. De temps en temps le souvenir de notre histoire me fait du mal, et a d’autres moments, je souris sereinement d’avoir vécu 10 belles années avec Sasha et je pense à la suite. Pas de regrets! On avance!”

Crédit Photo de couverture : Jennifer Noesser / Bruit Silencieux


>> Deli Aşk (ça veut dire “Amour fou” en turc) <<


Crédit Photo de couverture : Jennifer Noesser / Bruit Silencieux

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